Menu
Libération

Trayvon Martin, la colère après le crime

Article réservé aux abonnés
Suite au meurtre, en Floride, d’un adolescent noir de 17 ans, des pétitions et de nombreuses manifestations dans tout le pays dénoncent une exécution raciste.
publié le 28 mars 2012 à 0h00

«Si j'avais un fils, il ressemblerait à Trayvon», a lancé Barack Obama la semaine dernière. Un mois après les faits, la mort de Trayvon Martin, un jeune adolescent noir de Floride abattu par un voisin qui organisait des patrouilles de quartier, n'en finit plus de traumatiser l'Amérique, de nouveau confrontée à ses tensions raciales.

«Martyr». Depuis plusieurs jours, des manifestations ont lieu dans des dizaines de villes aux Etats-Unis pour réclamer l'arrestation du meurtrier de l'adolescent, qui a invoqué la légitime défense. Sur Internet, une pétition réclamant «justice» a recueilli plus de 2 millions de signatures. Dans les écoles américaines, des marches silencieuses ont rassemblé des centaines de jeunes, avec des capuches sur la tête, en hommage à Trayvon qui avait rabattu la sienne pour se protéger de la pluie.

L'histoire commence le 26 février. Trayvon Martin, 17 ans, rentre chez son père dans la ville de Sanford, au nord d'Orlando. Il est allé à l'épicerie et ramène des bonbons et une cannette de thé glacé pour son petit frère. Il est alors «repéré» par George Zimmerman, 28 ans, un Blanc d'origine hispanique, autoproclamé «chef» d'une milice de quartier et qui, ce jour-là, fait des rondes en voiture en réaction à une série de cambriolages. Zimmerman appelle la police et affirme être en présence de quelqu'un de «suspect». Mais, malgré les consignes des forces de l'ordre de ne pas bouger, il descend de sa voiture et va