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Le Japon ressort le gibet

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Trois condamnés à mort ont été pendus, une première après vingt mois sans exécution.
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publié le 29 mars 2012 à 7h20
(mis à jour le 29 mars 2012 à 8h14)

Le Japon a exécuté jeudi trois condamnés à mort, pour la première fois depuis juillet 2010, une décision qui relance le débat sur la peine de mort dans l'un des pays les plus développés au monde.

«Aujourd'hui, nous avons procédé à trois exécutions», a déclaré à la presse le ministre de la Justice, Toshio Ogawa. «J'ai rempli mon devoir en tant que ministre de la Justice, comme le prévoit la loi.»

Après ces trois pendaisons, Toshio Ogawa a précisé qu'il restait 132 condamnés à mort dans les prisons nippones.

Les trois hommes exécutés ce jeudi avaient tous été reconnus coupables de plusieurs meurtres.

Yasuaki Uwabe, 48 ans, avait poignardé au hasard en 1999 des passagers dans la gare ferroviaire de Shimonoseki (sud-ouest), tuant cinq personnes et en blessant dix autres.

Tomoyuki Furusawa, 46 ans, avait tué ses beaux-parents et le fils de 12 ans de sa femme, qui l'avait quitté à la suite de mauvais traitements.

Yasutoshi Matsuda, 44 ans, avait tué deux femmes lors de deux cambriolages en 2001 dans la préfecture de Miyazaki.

Amnesty International condamne

Sans formellement prononcer de moratoire, le gouvernement dominé par le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche) n'avait ordonné aucune exécution depuis le 28 juillet 2010, date à laquelle il avait envoyé deux condamnés à la pendaison pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2009.

Pendant la campagne électorale précédant sa victoire, le PDJ avait promis d'ouvrir un débat sur la peine capitale, mais ce su