La fuite de gaz sur la plateforme de Total en mer du Nord a été localisée, ce qui représente un «pas important» selon le groupe pétrolier français, mais les opérations de colmatage s'annoncent à haut risque en raison de l'inaccessibilité du site et des craintes d'explosion.
La source de la fuite se trouve «à 4&nbp;000 mètres de profondeur, dans un puits désaffecté depuis plus d'un an», a précisé un porte-parole du géant de l'énergie. Le gaz remonte le long du conduit et ressort au niveau de la tête du puit, sur la plateforme Elgin, située à 240 km au large de la ville d'Aberdeen en Ecosse. Le débit est constant, mais le gaz se dissipe actuellement plus vite à cause de la force accrue du vent, d'après le groupe.
Si la localisation de la fuite est «une étape importante» pour la suite, selon l'expression de Total, elle laisse toutefois ses experts devant trois options difficiles, compte tenu des risques de déflagration qui ont conduit à l'évacuation des quelque 200 employés de la plateforme dans la nuit de dimanche à lundi.
Trois solutions avancées
La première serait de boucher le puits avec des boues de forage, mais il faudrait pour cela que des techniciens montent sur la plateforme aujourd'hui inaccessible et autour de laquelle une zone d'exclusion maritime de 3,7 km a été instaurée.
Une autre option serait de creuser «un puits de secours», ce qui, dans ce secteur, pourrait prendre six mois, reconnaît Total.
Troisième solution