Le contexte
Les Espagnols, plongés dans la crise et le chômage, confrontés à des réductions budgétaires toujours plus drastiques, étaient appelés à la grève générale puis à manifester ce jeudi par deux syndicats, Comisiones Obreras (CCOO) et UGT. Ils dénoncent en particulier la réforme du marché du travail approuvée le 11 février par le gouvernement de Mariano Rajoy, large vainqueur des législatives de novembre.
La réforme vise à combattre un chômage record (22,85% des actifs) en introduisant plus de flexibilité dans l'emploi. Pour ses détracteurs, elle n'aura pour seul effet que d'aggraver le fléau puisqu'elle rend le licenciement plus facile et moins cher.
Demain vendredi, le Conseil des ministres doit approuver le budget 2012, marqué par des coupes sévères. L'objectif est de réduire à 5,3% du PIB en fin d'année le déficit public, après un dérapage jusqu'à 8,51% en 2011.
Le gouvernement parie sur un mouvement limité : le service minimum empêche la paralysie des transports, beaucoup d'Espagnols ne peuvent pas se permettre de perdre la moindre journée de salaire, et, dans un sondage publié la semaine dernière, seulement 30% des Espagnols salariés interrogés ont annoncé qu'ils avaient l'intention de faire grève. Pour les autres, une «