Menu
Libération

Au nord du Mali, la junte appelle à l'aide face à la «situation critique»

Article réservé aux abonnés
Le chef de la junte dit avoir besoin de «soutien extérieur» face à l'offensive menée par les rebelles touaregs et les islamistes.
Des militaires maliens à l'aéroport de Bamako, le 29 mars 2012 (Photo Issouf Sanogo. AFP)
par
publié le 30 mars 2012 à 14h48

La situation est actuellement «critique» dans le nord du Mali en raison de l'avancée de rebelles touareg et d'islamistes armés, face auxquels l'armée a besoin du «soutien» extérieur, a affirmé vendredi le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo.

«Les rebelles continuent à agresser notre pays et terroriser nos populations (...). La situation est à cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l'intégrité territoriale du Mali», a-t-il lancé dans un discours à la presse au camp militaire de Kati, près de Bamako, qui lui sert de quartier général.

Vendredi matin, la ville stratégique de Kidal (nord-est) est tombée aux mains des rebelles et des islamistes, qui mènent une offensive dans le nord depuis la mi-janvier.

Le capitaine Sanogo a déploré «un incident malheureux indépendant de notre volonté» après l'échec d'une médiation de chefs d'Etat ouest-africains jeudi à Bamako, qui ont annulé leur venue en raison d'une manifestation pro-junte sur le tarmac de l'aéroport.

Il a présenté des «excuses» à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et aux partenaires du pays.

Menace d'embargo

Les chefs d'Etat se sont ensuite retrouvés à Abidjan autour du président ivoirien Alassane Ouattara et ont menacé la junte d'un embargo diplomatique et financier faute d'un retour à l'ordre constitutionnel d'ici lundi.

«Nous avons compris la position de la Cédéao, nous nou