Le coup d'Etat du 22 mars au Mali est «inacceptable», a déclaré vendredi le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, Said Djinnit, appelant la junte arrivée au pouvoir à garantir la sécurité du président Amadou Toumani Touré.
«Tout coup d'Etat est à rejeter par principe» et «inacceptable», a indiqué Said Djinnit, alors que l'Afrique de l'Ouest a lancé jeudi un ultimatum de 72 heures à la junte au pouvoir au Mali.
Ce coup d'Etat est «d'autant plus inacceptable qu'il intervient contre un président démocratiquement élu et au moment où la communauté internationale était prête à apporter son soutien décisif pour apporter une solution pacifiée au nord» du pays, confronté aux rebelles, a-t-il relevé.
La junte a invoqué l'échec du régime du président Amadou Toumani Touré, renversé à quelques semaines de la présidentielle du 29 avril, contre la rébellion pour justifier son putsch.
De passage vendredi à Genève, Said Djinnit a appelé la junte à garantir la sécurité du président déchu et à libérer les personnes détenues lors du coup d'Etat.
S'agissant des sanctions brandies par la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), il a estimé que celles proposées «visent essentiellement la junte».
Mais «c'est vrai que si cela dure, cela peut avoir une conséquence pour le pays», a-t-il reconnu.
«Il faut espérer que les pressions combinées de la société civile (...)