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Libération

La Ligue arabe en division régionale

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Le monde arabe en ébullitiondossier
Syrie . La résolution adoptée contre Damas ne parvient pas à cacher les désaccords entre pays arabes.
publié le 30 mars 2012 à 0h00

Un sommet arabe, pour quoi faire ? En tout cas, pas pour trouver une solution à la crise en Syrie. Lors de leur réunion hier à Bagdad pour la première fois depuis vingt-deux ans, les représentants de 21 pays arabes ont témoigné d’un certain embarras face à la situation dans ce pays au regard de laquelle ils se sont montrés désunis. Ils ont même révélé qu’ils étaient eux aussi en crise, comme l’indique bien la présence de simples ambassadeurs pour représenter l’Arabie et le Qatar en lieu et place de leurs dirigeants. Suspendue de la Ligue arabe, la Syrie n’avait pas été conviée au sommet.

Balkanisation. Certes, la résolution finale, adoptée à l'unanimité, «condamne les violations des droits de l'homme contre les civils et considère le massacre de Bab Amro [quartier de la ville de Homs, ndlr] commis par les forces syriennes comme des crimes contre l'humanité». Mais, hormis la Tunisie, aucun pays n'a demandé le départ de Bachar al-Assad. Et, si la résolution appelle «toutes les composantes de l'opposition à s'unifier», elle n'envisage pas d'armer la rébellion pour autant. Les participants disent aussi privilégier «le dialogue» entre le gouvernement et l'opposition et «appuyer la mission de Kofi Annan pour entamer des négociations politiques sur la base de l'initiative» approuvée par le Conseil de sécurité et la Ligue arabe. Or, on sait déjà que Bachar al-Assad n'a nulle intention de respecter le plan de l'émissaire sp