La situation devient critique au Mali, neuf jours après le putsch mené par des sous-officiers contre le président Amadou Toumani Touré. Pendant qu'à Bamako, la capitale, les pustchistes raidissent leur position sans pour autant être clairs sur leurs intentions, dans le nord du pays les rebelles touaregs progressent. Contraignant les putschistes à appeler au soutien extérieur pour endiguer leur avancée.
Sur le plan politique, la sortie de crise se complique : l'avion de la délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) mandatée pour négocier un scénario de transition n'a même pas pu se poser à Bamako hier jeudi. Résultat, la Cédéao hausse le ton, menaçant la junte d'un «embargo diplomatique et financier», faute d'un retour à l'ordre constitutionnel dans les soixante-douze heures. «La médiation doit pourtant réussir pour permettre de rétablir la paix et la légalité constitutionnelle», appelle l'avocat Moctar Mariko, président de l'Association malienne des droits de l'homme.
Où en est l'avancée des rebelles touareg dans le nord-est?
Ce que l'on sait, c'est que les rebelles ont pris la ville de Kidal, un point important, visiblement sans résistance. La situation est très inquiétante. Tout le nord du Mali est aujourd'hui devenu une zone de non-droit. Il est difficile pour les po