Le président Hugo Chávez doit remettre de l'ordre dans les rangs du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV, au pouvoir) en vue de l'élection présidentielle du 7 octobre. Devant la foule réunie le 17 mars à Caracas pour l'accueillir à son retour de Cuba, où il s'est fait opérer d'une nouvelle lésion cancéreuse, le Comandante a raillé la «telenovela de l'opposition», qui raconte «que je suis mourant, que je ne supporterai pas la campagne et qu'Elias [Elias Jaua, le vice-président, ndlr] serait mon successeur, mais que les militaires ne l'accepteraient pas».
Cette «telenovela» s’est déroulée pendant son absence de trois semaines du pays. Son vice-président Elias Jaua, habitué à rester dans l’ombre du chef d’Etat, reçut d’abord l’honneur d’annoncer à la nation le succès de l’opération chirurgicale du Président. Mais le «remplaçant» désigné fut également confronté à des invasions illégales de terrains par des familles en demande de logement dans l’état de Miranda (nord), qu’il aspire à briguer lors des prochaines élections régionales.
Sur ce dossier épineux, il a dû faire face à la concurrence de Diosdado Cabello, militaire retraité, président de l’Assemblée nationale depuis janvier et vice-président du PSUV, qui a ouvertement contredit Elias Jaua sur cette gestion de crise. De quoi alimenter la théorie d’une division du parti à six mois d’une élection marquée par l’incertitude sur la santé du «Líder». Chávez est déjà reparti samedi à La Hava