Jets de pierre pour les uns, gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc pour les autres, une quarantaine de manifestants palestiniens ont été blessés dans des confrontations avec les forces israéliennes lors de la «Journée de la terre» de vendredi, tant en Cisjordanie et à Jérusalem qu’à la frontière avec Gaza. Les tentatives de relancer les négociations entre les deux camps ayant échoué les unes après les autres, les Palestiniens se reprennent à célébrer les «journées du souvenir».
Vendredi, il s'agissait de commémorer la mort de six Arabes israéliens tués en 1976 lors de manifestations contre la confiscation de terrains. Outre cette journée, la naqba (catastrophe), qui marque le début de l'exil d'une partie des Palestiniens en 1948, est rappelée chaque année. Une autre commémoration a pris place dans le calendrier politique palestinien : la naqsa, référence à la guerre de 1967, symbole des défaites arabes et de l'occupation de la Cisjordanie et de Gaza.
L'an dernier, ces rassemblements ont mobilisé de nombreux manifestants en territoire palestinien, mais aussi aux frontières d'Israël, notamment en Syrie et au Liban, faisant plusieurs morts parmi ceux qui tentèrent de franchir les frontières. Vendredi, si des rassemblements étaient organisés par le Hezbollah et les représentants du Fatah au Liban, c'est en Jordanie que la Journée de la terre a connu le plus grand succès : 15 000 personnes, dont des membres de l'opposition islamistes, se sont réunies à 1,5 km d