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Libération

Le Mali coupé en deux après la prise de Tombouctou

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Une rue de la ville de Gao au nord du Mali. (© AFP Georges Gobet)
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publié le 1er avril 2012 à 8h48
(mis à jour le 1er avril 2012 à 17h42)

Des rebelles touareg ont pénétré dimanche dans Tombouctou dont la chute annoncée consacre leur main mise sur la quasi-totalité du nord du Mali, quelques heures après la prise de Gao, la capitale régionale.

Pendant ce temps, impuissante à endiguer cette progression fulgurante et soumise aux pressions africaines, la junte militaire au pouvoir depuis moins de deux semaines à Bamako a promis le retour au pouvoir civil et la mise en place d’un gouvernement de transition, sans fixer de calendrier.

«Les rebelles sont dans Tombouctou. Au moment où je parle, je les vois (se diriger) vers une banque de la ville», a déclaré un habitant, interrogé depuis la capitale. Son témoignage a été confirmé par plusieurs autres sources précisant qu'on entendait peu de coups de feu.

Un civil, un jeune homme, a été tué par un éclat d’obus près de la grande mosquée, selon un habitant.

Selon des sources concordantes, les rebelles ont négocié leur entrée avec une une milice arabe loyaliste qui avait pris position après la défection de la plupart des soldats réguliers.

C’était justement pour éviter ce scénario que des militaires ont renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré qu’ils accusent d’avoir été incapable d’endiguer l’offensive des touareg déclenchée en janvier dans le nord du pays.

Malgré le putsch, l’avancée des Touareg, dont beaucoup sont rentrés lourdement armés de Libye où ils avaient soutenu le régime Kadhafi, s’est amplifiée sans rencontrer de résistance ces derniers jours, c