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Libération

Damas persiste dans la surenchère meurtrière

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Syrie. Après l’avoir accepté, le régime d’Al-Assad refuse le retrait de l’armée fixé au 10 avril.
publié le 8 avril 2012 à 22h06

La Syrie a connu une escalade de la violence ce week-end qui a fait au moins 179 morts dont 128 pour la seule journée de samedi. Engagé dans une course contre la montre, le régime de Bachar al-Assad s’est livré à une surenchère d’opérations meurtrières, notamment dans le nord et l’ouest du pays.

Avant l'échéance du 10 avril fixée par Kofi Annan, émissaire spécial de l'ONU, pour que les troupes loyalistes se retirent des villes et cessent leurs exactions, Damas a multiplié les offensives contre les bastions rebelles. Le régime est même revenu sur le plan de sortie de crise qu'il avait pourtant accepté le 2 avril. «Dire que la Syrie va retirer ses forces des villes à la date du 10 avril est inexact, Kofi Annan n'ayant pas encore présenté de garanties écrites sur l'acceptation par les groupes terroristes armés de l'arrêt de toute forme de violences et leur volonté de livrer leurs armes afin d'étendre le pouvoir de l'Etat sur tout le sol» syrien, a indiqué hier le ministère syrien des Affaires étrangères. Avant d'exiger des engagements écrits des «gouvernements du Qatar, de l'Arabie Saoudite et de la Turquie sur l'arrêt de leur financement des groupes terroristes». De son côté, le Conseil national syrien, la coalition de l'opposition, a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à «intervenir de toute urgence pour arrêter la catastrophe humanitaire engendrée par le régime […] en adoptant une résolution [contraignante, ndlr]