Alors que la date butoir du plan de sortie de crise fixée par l’ONU prend fin aujourd’hui, les violences redoublent en Syrie, y compris aux frontières. Un cameraman libanais de la chaîne Al Jadeed, Ali Chaabane, a été tué hier en territoire libanais par des tirs venant de Syrie. Pour la première fois aussi, des tirs en provenance de Syrie ont fait des blessés sur le sol turc. Un diplomate d’Ankara, ainsi que deux Syriens, ont été touchés alors qu’ils tentaient de venir en aide à des réfugiés se dirigeant vers la ville frontalière de Kilis où les autorités ont installé des camps d’accueil.
Engagement. Ces incidents interviennent avant l'arrivée de l'émissaire des Nations unies, Kofi Annan, qui doit se rendre cet après-midi dans deux de ces camps de la province de Hatay, dans le sud du pays. Près de 25 000 Syriens y ont été accueillis depuis l'été. Parmi eux, un nombre croissant de blessés en raison des assauts toujours plus violents de l'armée syrienne contre les agglomérations proches de la frontière. Haussant à nouveau le ton contre Damas, Ankara envisage la création de couloirs humanitaires à la frontière si le nombre de réfugiés devait dépasser 50 000 personnes. L'armée turque pourrait aussi sécuriser une zone le long de la frontière.
L'intensification des offensives lancées par Damas fait douter de la volonté du régime de mettre fin définitivement aux violences d'ici à aujourd'hui comme il s'y était engagé. Les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), qui