Malgré une année de crise, au moins 10 000 morts, des villes dévastées sans vergogne par sa propre armée, des quartiers écrasés par les bombes, des milliers de réfugiés et un isolement sans cesse croissant sur la scène internationale, le régime syrien n'a toujours rien perdu de sa terrifiante arrogance. Hier, au premier jour de l'entrée en vigueur du plan de Kofi Annan, il a ainsi prétendu avoir retiré des troupes de certaines villes, conformément à ce qui était prévu. Une annonce que l'émissaire international - il représente les Nations unies et la Ligue arabe - a immédiatement contestée, accusant Damas d'avoir simplement organisé le déplacement de ses chars dans des localités qui n'étaient jusque-là pas visées pour mener d'autres «opérations militaires». Il a même demandé que Damas «change fondamentalement de ligne de conduite» et modifie de manière indiscutable son dispositif militaire. De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a annoncé que 52 personnes, dont 28 civils et 19 combattants loyalistes, ont péri hier, ce qui confirme bien l'échec de la nouvelle initiative diplomatique. Celle-ci, outre qu'elle vise à mettre fin à la violence, cherche aussi à préparer un début de transition politique.
Pourquoi le plan de Kofi Annan a-t-il échoué?
Comme pour toutes les initiatives diplomatiques précédentes, il n'était guère imaginable que ce plan réussisse. «Une application totale et opportune de ce plan n'a presque certainemen