Aung San Suu Kyi rencontrait mercredi le président birman Thein Sein à Naypyidaw, second entretien en huit mois entre les deux responsables, qui confirme la place centrale que la chef de file de l'opposition occupe désormais dans l'échiquier politique.
L'opposante, qui était arrivée en début de journée par avion dans la capitale, a pénétré en voiture dans la résidence du chef de l'Etat.
La réunion a commencé juste après 11 heures locales (06h30 heure française), selon Khun Tha Myint, chef de la sécurité au sein de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Cet entretien surprise n'avait été annoncé que mardi soir tard et a été qualifié de «privé» par un responsable gouvernemental. Suu Kyi «déjeunera avec la famille du président après leur entretien», a précisé de son côté Khun Tha Myint.
La «Dame» est devenue une interlocutrice incontournable de la vie politique, aux côtés d'un régime qui a besoin d'elle pour légitimer ses réformes à l'heure où se discute ouvertement la question de la levée des sanctions occidentales.
Un rôle au gouvernement ?
Des rumeurs récentes avaient fait état de la possible entrée de l'opposante au gouvernement si elle était élue députée. Elle avait cependant rejeté l'hypothèse, qui impliquerait qu'elle démissionne du parlement.
Mais certains observateurs prêtent au président l'intention de la nommer à un poste de conseiller, peut-être