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Ben Bella, pour une Algérie libre

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publié le 11 avril 2012 à 19h26

Ahmed Ben Bella, décédé mercredi à l'âge de 95 ans, premier président de l'Algérie indépendante en 1963, s'est voulu l'incarnation du Tiers-Monde émergent, après avoir passé plus de 24 ans en détention pour des raisons politiques en France et en Algérie.

Il est né le 25 décembre 1916 à Maghnia, à la frontière marocaine, où s'étaient installés ses parents, paysans pauvres du sud marocain. Après des études secondaires à Tlemcen (ouest), Ben Bella fait son service militaire dans l'armée française puis adhère en 1937 au Parti du peuple algérien (PPA) du «père» du nationalisme algérien Messali Hadj.

Médaille militaire

En 1944, il est cité quatre fois à la bataille de Monte Cassino (Italie) et décoré de la Médaille militaire par le général de Gaulle, chef de la France Libre.

Dirigeant de l'Organisation spéciale (OS), créée pour préparer le soulèvement armé du 1er novembre 1954 contre la France, il se distingue en organisant le hold-up de la poste d'Oran pour lui procurer des fonds.

Arrêté et condamné à 8 ans de prison, il s'évade de la prison de Blida en 1950 et rejoint un premier noyau de dirigeants nationalistes algériens installés au Caire.

Ami de Nasser

Dans la capitale égyptienne, il se lie d'amitié avec le président Gamal Abdel Nasser, patron des «officiers libres», qui deviendra son mentor politique et apportera un soutien multiforme à sa demande au soulèvement algérien.

En octobre 1956, son avion est intercepté par l'armée française au dessus d'Alger. Il est emprisonné en France jusqu'à la fin de la guerre d'Al