Cinq petits mois et puis s’en va : nommé le 11 novembre, le Premier ministre grec, Loukas Papademos, a célébré ses 150 jours à ce poste hier, en annonçant son départ. Et la tenue d’élections anticipées le 6 mai.
Pourquoi des élections ?
Le scénario était prévu de longue date : l'actuel gouvernement a été formé dans l'urgence à l'automne après la démission du socialiste Georges Papandréou. Faute de candidats désireux d'occuper ce poste périlleux en période de crise, c'est un ancien gouverneur de la Banque de Grèce qui a décroché le gros lot. Avec l'avantage d'être bien placé pour négocier avec les créanciers du pays. Aujourd'hui Papademos estime sa mission accomplie : une partie de la dette a été effacée, un second prêt européen accordé et «le processus de consolidation budgétaire est en marche» a-t-il estimé récemment.
Qui va profiter du scrutin anticipé ?
Certainement pas la classe politique qui se retrouve discréditée par sa participation et son soutien à un gouvernement dominé par les grands partis et qui n’a rien de «technique», contrairement à celui qui est aux commandes en Italie. Or, les allégements de dettes, et les prêts n’ont été accordés qu’en échange de mesures d’austérité très impopulaires. Il y a à peine deux mois, le 12 février, les députés encerclés par des manifestants hostiles, votaient, la mort dans l’âme, un nouveau plan de rigueur aux lourdes conséquences sociales. Mais l’extrême droite, ce jour-là, vote contre, qui