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Fragile cessez-le-feu en Syrie

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Le monde arabe en ébullitiondossier
Répression. Malgré un retour au calme, hier, le dialogue, prôné par le plan Annan, n’a pas débuté.
Un char syrien, vu depuis les environs de Wadi Khalid, dans le nord du Liban, se poste près de la frontière le 12 avril 2012. (Photo Jamal Saïdi. Reuters)
publié le 12 avril 2012 à 22h16

Pour la première fois depuis de longs mois, la Syrie a connu hier un cessez-le-feu, évidemment fragile, et qui place à présent le régime au pied du mur : il va devoir appliquer le volet politique du plan Kofi Annan. L'initiative en six points de l'émissaire international prévoit, une fois l'arrêt des violences consolidé, «un processus politique ouvert, dirigé par les Syriens, de façon à répondre aux aspirations et préoccupations légitimes du peuple syrien». Dès lors, on voit mal le pouvoir baasiste accepter de mener avec l'opposition un dialogue sérieux sur un transfert du pouvoir, ce que réclame aussi une large partie de la communauté internationale.

Sur le terrain, Kofi Annan, qui est mandaté à la fois par l'ONU et la Ligue arabe, a reconnu que «la cessation des hostilités en Syrie semble être respectée». S'exprimant devant le Conseil de sécurité, il a déclaré que, techniquement, Damas n'avait pas respecté son plan, mais que le cessez-le-feu était «une chance à saisir». Effectivement, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), cinq personnes sont mortes hier dans le pays, dont quatre civils tués par les forces de sécurité ou les milices défendant le régime. Un bilan qui témoigne d'une nette rupture avec la dernière semaine, au cours de laquelle l'OSDH a recensé chaque jour plusieurs dizaines de morts.

Si la situation sur le terrain est «plus calme» , comme l'a reconnu le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, les