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Les conservateurs sud-coréens restent tout juste majoritaires

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Mis en difficulté par l'opposition de gauche, le camp conservateur est parvenu in extremis à conserver la majorité absolue au parlement.
Un homme regarde une installation d'affiches électorales à Séoul, le 11 avril 2012, lors des élections législatives tenues dans le pays. (Photo Reuters. Kim Kyung-hoon)
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publié le 12 avril 2012 à 7h50

Les conservateurs au pouvoir en Corée du Sud ont conservé leur majorité au parlement à l'issue des législatives de mercredi malgré une percée de l'opposition de centre-gauche qui vise désormais la présidentielle de décembre, selon les résultats officiels publiés jeudi.

Le Parti de la nouvelle frontière (NFP) garde 152 sièges sur 300, soit 13 de moins que dans la législature sortante, tandis que le Parti démocratique uni (DUP), principale formation d'opposition, en gagne 38 et détient désormais 127 mandats.

«Les gens ont fait le bon choix», s'est félicité le président conservateur Lee Myung-Bak, qui arrive au terme de son quinquennat non renouvelable.

Affaibli par plusieurs défaites à des scrutins locaux, le NFP était donné au coude à coude dans les sondages avec le DUP.

La participation est restée faible, à 54,3%, mais en hausse par rapport aux législatives de 2008 (46,1%), indiquant une forte participation des jeunes, majoritairement favorables au DUP.

«Défaite écrasante aux traîtres»

Les conservateurs, qui se sont fait ravir à l'automne la mairie de Séoul (10,5 millions d'habitants) par un candidat indépendant, pâtissent d'une forte inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat.

De nombreux Sud-Coréens leur reprochent également d'avoir signé avec les Etats-Unis un accord de libre-échange qu'ils jugent déséquilibré et destructeur d'emplois dans ce pays riche fortement exportateur (automobile, électronique, téléphones).

Mais la victoire du NFP aux législatives devrait profiter à sa dirigeante, Park Geun-Hye,