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Coup d'Etat en Guinée-Bissau : la communauté internationale condamne

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Carlos Gomes Junior et Raimundo Pereira ont tous deux été arrêtés par les militaires à l'origine de la tentative de coup d'Etat.
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publié le 13 avril 2012 à 12h18
(mis à jour le 14 avril 2012 à 1h46)

La Guinée-Bissau était en proie ce vendredi à un nouveau coup d'Etat militaire, au lendemain de l'arrestation du président intérimaire Raimundo Pereira et du Premier ministre Carlos Gomes Junior, dans la capitale désormais quadrillée par les soldats.

Un «commandement militaire» sans visage basé à l'état-major a justifié ces nouveaux troubles dans la région, trois semaines après un putsch au Mali, en dénonçant un «accord secret» conclu entre l'exécutif et l'Angola. Dans ce pays très instable, les rumeurs de coup se faisaient insistantes depuis des jours, à l'approche du second tour de la présidentielle du 29 avril.

Condamnation de l'ONU

Condamné par l'ONU, l'assaut a été lancé jeudi soir, principalement sur la résidence à Bissau de Carlos Gomes Junior, homme fort de l'exécutif et favori du scrutin. Sa maison a été attaquée à la roquette, pendant que des militaires prenaient la radio nationale et bouclaient la ville.

Carlos Gomes Junior a été «conduit à la base de San Vicente», à 45 km au nord de Bissau, a-t-on appris de sources militaire et diplomatique. Le président Pereira a été aussi mis aux arrêts, mais son lieu de captivité n'était pas connu.

«L'armée confirme avoir déposé le président intérimaire Raimundo Pereira, le Premier ministre Carlos Gomes Junior et le chef d'état-major, le général Antonio Indjai. Les trois sont sains et saufs et se trouvent sous contrôle de l'armée», dit un communiqué ce vendredi soir, levant toute ambiguïté sur ce qui se tra