Nicolas Sarkozy a confié vendredi qu'il ne croyait ni à la sincérité du président syrien Bachar al-Assad, ni «malheureusement» au cessez-le-feu censé être respecté depuis jeudi dans son pays à la suite de la médiation de l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan.
«Je ne crois pas à la sincérité de Bachar al-Assad, je ne crois pas malheureusement au cessez-le-feu. Je pense (...) qu'il faut absolument déployer des observateurs, au minimum pour que l'on sache ce qui se passe», a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'un entretien accordé à I-Télé.
De fait, des combats ont opposé vendredi matin soldats et déserteurs dans la région d'Idlib (nord-ouest), les premiers depuis l'entrée en vigueur il y a un peu plus de 24 heures du cessez-le-feu en Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces combats, qui ont duré plusieurs minutes, ont pris fin sans faire de victime, a ensuite précisé l'ONG basée en Grande-Bretagne dans un communiqué.
«Des combats à la mitrailleuse lourde se déroulent à Khirbet al-Joz, située à la frontière turque, entre soldats du régime et déserteurs», avait auparavant affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, précisant qu'il s'agissait des premiers affrontements directs entre soldats et déserteurs depuis le début du cessez-le-feu.
Des chars et des transports de troupes blindés de l'armée s'étaient déployés dans cette région auparavant, a précisé Rami Abdel Rahmane, soulignant que les soldats avaient lancé