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Libération

La présidentielle égyptienne chamboulée

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Élection . L’exclusion des trois favoris du scrutin prévu fin mai doit être réexaminée aujourd’hui.
publié le 16 avril 2012 à 21h36

La campagne présidentielle égyptienne est décapitée avec l’exclusion samedi des trois principaux favoris : l’ancien vice-président Omar Suleiman, le candidat des Frères musulmans, Khairat al-Chater, et le salafiste, Hazem Abou Ismaïl. La commission électorale doit réexaminer les dossiers aujourd’hui, mais leurs chances d’être réintégrés paraissent faibles. Après les candidatures surprises et la dissolution de l’Assemblée constituante, ce nouveau coup de théâtre ajoute un peu plus au tumulte d’une campagne où rien ne se passe comme prévu, alors que le premier tour doit se tenir les 23 et 24 mai.

Passeport. La décision de la Haute Cour des élections présidentielles (HCEP) n'est certes qu'une demi-surprise, tant les doutes autour de ces trois candidatures étaient nombreux. Le salafiste Hazem Abou Ismaïl, très populaire notamment chez les jeunes, a été mis hors jeu en raison d'un passeport américain qu'aurait acquis sa mère. Or la loi électorale impose au candidat et à ses parents d'être exclusivement égyptiens. Hazem Abou Ismaïl crie au complot, mais la commission assure être en possession de documents irréfutables.

Les Frères musulmans avaient, eux, anticipé l’exclusion de Khairat al-Chater en lançant dans la course un second candidat, Mohammed Morsi, chef du parti Liberté et Justice, aile politique des Frères musulmans. Al-Chater, idéologue et financier de la confrérie, a été emprisonné sous Hosni Moubarak en raison de ses convictions, mais sa condamnation n’a