Une ressortissante suisse a été enlevée dimanche dans le nord du Mali, région contrôlée par des groupes armés, dont le mouvement islamiste Ansar Eddine, qui s'est dit prêt au dialogue avec les autorités maliennes pour trouver une issue à la grave crise dans cette partie du pays.
«Béatrice, une ressortissante suisse, a été enlevée ce dimanche à Tombouctou par des hommes armés», a déclaré Mohamed Ould Hassen, fonctionnaire au gouvernorat de Tombouctou. «J'ai vu six hommes armés embarquer Béatrice ce dimanche, ils ont crié "Allah Akbar" ("Dieu est grand")», a confirmé un habitant.
Cette femme âgée d'une quarantaine d'années est une chrétienne très impliquée dans les actions sociales, qui vivait depuis longtemps à Tombouctou où elle était la dernière Occidentale encore présente.
Elle avait refusé de quitter la ville après sa chute, le 1er avril, aux mains du mouvement islamiste Ansar Eddine, appuyé par des éléments d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a des bases dans le Nord-Mali, d'où l'organisation opère dans plusieurs pays du Sahel, y procédant régulièrement à des enlèvements.
Celui de la Suissesse porte à 21 le nombre d'otages enlevés au Sahel. Vingt sont retenus par Aqmi et un groupe dissident, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao) : treize Occidentaux - dont six Français - et sept Algériens.
Ouverture «sans délai»
Le même jour, Ansar Eddine, qui impose son ascendant dans le Nord sur les rebelles touaregs et d'autres groupes, a fait une offre de