Menu
Libération

Les deux points communs de Hollande et Sarkozy

Article réservé aux abonnés
publié le 17 avril 2012 à 19h06

L'Europe et l'étranger n'auront eu que la portion congrue. Alors même que, de la croissance à la protection sociale, tout ce qui est fondamental se joue au-delà des frontières nationales, la viande hallal aura tenu plus de place que l'international dans cette campagne présidentielle. Plus qu'un manque, c'est une honte. Plus qu'une faute, c'est une insulte à l'intelligence des électeurs mais les candidats avaient là une circonstance atténuante.

Europe et monde arabe, les deux grands sujets de politique étrangère sont tellement complexes que, sauf pour Marine Le Pen, ils ne se prêtent guère aux clips électoraux. Sur l’un comme l’autre, les phobies sont telles que beaucoup de gens n’entendent plus ce qui est dit mais ce qu’ils craignent d’entendre. Si l’on se dit favorable au développement de l’intégration européenne, on est forcément vendu aux puissances d’argent puisque les politiques de l’Union sont aujourd’hui libérales. Si l’on ne considère pas qu’un hiver arabe a succédé au printemps, c’est qu’on sous-estime le danger islamiste ou, pire encore, qu’on serait prêt à livrer l’Occident à une invasion mahométane.

Sur chacun de ces dossiers, il y avait plus de coups à prendre que de voix à glaner. François Hollande s’en est sorti en n’insistant pas sur des positions pourtant rationnelles et parfaitement honorables. Nicolas Sarkozy a, lui, tenté de surfer sur les peurs de l’Europe et des Arabes mais to