A l’occasion de la journée annuelle des prisonniers palestiniens, près de 1 200 d’entre eux, détenus dans les prisons israéliennes, ont entamé, hier, une grève de la faim. Quelque 2 300 autres ont, quant à eux, décidé de refuser la nourriture des centres pénitentiaires durant vingt-quatre heures.
En signe de solidarité, de nombreuses manifestations ont eu lieu en Cisjordanie ainsi que dans la bande de Gaza ; 3 000 personnes étaient ainsi rassemblées à Naplouse (dans le nord de la Cisjordanie), un millier d’autres défilaient à Ramallah (au centre) et 1 500 manifestants s’étaient réunis à Hébron, brandissant les portraits de prisonniers.
Cette action «coup de poing», qui coïncide également avec la libération de Khader Adnane, un responsable du Jihad islamique ayant observé une grève de la faim de soixante-six jours, vise à dénoncer les conditions de détention jugées de plus en plus précaires. Amani Sarahne, le porte-parole du Club des prisonniers palestiniens, espère que cette première étape évoluera et que presque tous les prisonniers rejoindront le mouvement d'ici à la fin du mois. De leur côté, les services pénitentiaires israéliens ont fait savoir par communiqué «avoir connu des grèves de la faim dans le passé et être prêts à y faire face à nouveau».
Ce mouvement très politique des prisonniers a pour effet de relancer le débat sur la très controversée détention administrative, une mesure héritée du mandat britannique qui permet à l’Etat hébreu de garder en détention,