Huit ans après, l'enquête sur la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer va-t-elle connaître un second souffle ? Mardi, l'épouse de «GAK», Osange Kieffer, a rencontré le président ivoirien Alassane Ouattara. Une entrevue très positive, selon elle: «Mr Ouattara a assuré que la justice ivoirienne allait collaborer pleinement avec le juge français en charge de l'affaire, Patrick Ramaël. Un comité de suivi va être relancé, tout cela devrait faire l'objet de réunions dans les prochains jours.» Une déclaration de principe forte, qui devra être confirmée par les faits dans les prochaines semaines. Car, un an après le changement de régime en Côte-d'Ivoire, la déception est palpable.
L'enquête sur la disparition de Guy-André Kieffer en 2004 n'a pas connu d'avancée notable. Bernard Kieffer, son frère, s'avoue décontenancé par l'attitude du gouvernement d'Alassane Ouattara. «On attendait une plus grande implication des autorités politiques et judiciaires après le départ de Laurent Gbagbo. Or, il ne se passe quasiment rien.» Les faits sont connus : il y a huit ans, le 16 avril 2004, Guy-André Kieffer est enlevé à Abidjan, en plein jour, sur le parking d'un supermarché. Le journaliste indépendant a 54 ans. Depuis, plus aucun signe de vie. Bernard Kieffer ne se fait pas d'illusions. «Pour moi, il est parfaitement clair que mon frère a été liquidé. On ne le reverra plus. Mais je veux savoir qui a fait ça, et pourquoi.»
Assez rapidement, le juge