L’Irak a connu jeudi une journée particulièrement sanglante avec la mort de 37 personnes dans une vague d’attaques à la bombe et aux voitures piégées, sur fond de tensions politiques croissantes.
Il s’agit de la journée la plus meurtrière depuis le 20 mars lorsque le réseau extrémiste Al-Qaïda avait mené une série d’attentats faisant 50 morts et 255 blessés.
En quelques heures le matin, 14 voitures piégées et 13 bombes ont explosé, alors que trois attentats suicide et trois attaques armées ont été commis dans six provinces, soit au total 33 attentats, selon des sources policières et médicales.
Au moins 22 civils ont été tués, de même que 10 policiers, trois miliciens anti-Qaïda et deux militaires, et plus de 150 personnes ont été blessées, selon les sources médicales.
Ces attaques coordonnées font penser au modus operandi d’Al-Qaeda, même si cette organisation ne les a pas revendiquées.
Un ministre kurde visé
A Bagdad, onze personnes ont été tuées et 62 blessées. L’attaque la plus spectaculaire a visé, rue Haïfa, le convoi du ministre de la Santé, le Kurde Magid Hamad Amine, sorti indemne. Mais deux passants ont péri et neuf personnes ont été blessées, dont quatre gardes du corps du ministre, selon ces sources. Quatre voitures piégées ont explosé dans d’autres quartiers faisant neuf morts et 53 blessés.
A Taji, à 25 km plus au nord, six personnes ont été tuées et 29 blessées dans un attentat suicide, deux voitures piégées et deux bombes. A Tarmiya, à 45 km au nord de Bagdad, un officier de l’armée a été