Le président soudanais, Omar el-Béchir, a promis jeudi de « donner une leçon par la force » au Soudan du Sud, qui a pour sa part assuré ne pas souhaiter la guerre redoutée par la communauté internationale.
Devant des centaines de miliciens déchaînés, Omar el-Béchir a dénoncé l’inaction des Etats-Unis et de l’ONU depuis que l’armée sud-soudanaise a pris, le 10 avril, le contrôle de la zone frontalière de Heglig, principal champ pétrolier soudanais.
« L'Amérique ne va pas leur imposer des sanctions, et le Conseil de sécurité non plus, mais le peuple soudanais va les punir », a lancé Omar el-Béchir, en uniforme. « Nous leur donnerons une leçon par la force (...). Heglig n'est pas la fin. C'est le début », a-t-il ajouté.
Mercredi, le président soudanais avait déjà promis de renverser le gouvernement sud-soudanais, dirigé depuis la sécession en juillet 2011 par les anciens rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), le qualifiant d'« insecte » nuisible.
Face à cette surenchère verbale, Juba a semblé chercher à calmer le jeu, appelant mercredi à une reprise des négociations sous l'égide de l'Union africaine (UA), et assurant jeudi ne pas être « en état de guerre » avec le Soudan.
Le Soudan du Sud « n'est pas en état de guerre et n'est pas intéressé par une guerre avec le Soudan », a affirmé le ministre