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L'armée cherche à faire oublier le coup d'Etat en Guinée-Bissau

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Les frontières ont été rouvertes jeudi, peu après un accord prévoyant une normalisation politique dans les deux ans.
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publié le 19 avril 2012 à 12h00
(mis à jour le 19 avril 2012 à 16h55)

Une semaine après le coup d’Etat en Guinée-Bissau, l’armée a ordonné jeudi la réouverture des frontières, témoignant d’une volonté de normalisation au lendemain de l’accord de transition conclu avec les principaux partis de l’ex-opposition.

« Afin de garantir la circulation des personnes et des biens, l'état-major des Forces armées ordonne l'ouverture des frontières terrestres, maritimes et aériennes, ainsi que de l'aéroport et du port du pays », indique un communiqué de la junte, qui sollicite la « collaboration » des services publics, en grève depuis le début de la semaine pour protester contre le putsch.

Après l’Union africaine (UA) et la Francophonie qui avaient suspendu mardi la Guinée-Bissau, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) ont annoncé qu’elles suspendaient leur aide au développement.

L’accord, signé mercredi soir entre la junte et les principaux opposants à l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Junior, consacre la fin du processus électoral entamé le 18 mars avec un premier tour de présidentielle largement remporté par l’ancien chef de gouvernement.

Il prévoit que la « transition démocratique » s'achèvera dans un délai « maximal » de deux ans par « l'organisation simultanée d'élections présidentielle et législatives ».

L'armée « retournera dans les casernes volontairement, dans un esprit de soumission au pouvoir politique, après l'investiture du président de transition, du gouvernement de tr