Elle était attendue depuis plusieurs semaines. L’offensive de printemps, la première depuis la fin de l’hiver, a été lancée par les insurgés dimanche dans trois provinces de l’Est, ainsi que sur Kaboul. Les assaillants s’en sont pris aux lieux les plus protégés et les plus symboliques de la capitale afghane : le quartier des ambassades, le QG de l’Otan, le palais présidentiel et le Parlement.
Des attaques simultanées, revendiquées sur leur site officiel par les talibans. Ils affirment que cette action est leur réponse aux informations de l’Otan qui prétendent qu’ils perdent du terrain.
Il aura fallu près de dix-sept heures de combats pour que les forces afghanes réussissent à venir à bout de la quarantaine de moudjahidin. Une longue bataille durant laquelle des hélicoptères de combat de la coalition internationale sont venus prêter main-forte. Le bilan est quasi miraculeux : les forces afghanes n'ont déploré la mort que de 11 de leurs membres et 4 civils ont péri, contre 36 assaillants tués. Le président afghan, Hamid Karzaï, a vanté «les forces de sécurité, qui ont montré qu'elles étaient capables de protéger le peuple». Un constat partagé tant par le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, qui a vu des forces afghanes «excellentes», que par des diplomates occidentaux, qui constatent «des progrès dans la manière d'agir des Afghans».
«Sous contrôle». Cette offensive, la plus grande par l'ampleur - mais pas par le nombre d