La France et l’Allemagne ont réclamé la possibilité de pouvoir rétablir des contrôles aux frontières nationales pendant un mois en cas de défaillance à une frontière extérieure de l’espace Schengen, dans une lettre commune.
La lettre est co-signée par le ministre de l’Intérieur français Claude Guéant et son homologue allemand Hans-Peter Friedrich, qui précisent avoir l’intention d’expliquer leur position à leurs homologues européens lors d’une réunion prévue le 26 avril à Luxembourg.
Cette prise de position précise les demandes du chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy et candidat à l'élection présidentielle du 6 mai, et entend démontrer qu'elle sont partagées par le gouvernement allemand, a-t-on expliqué de source française.
« L'application de Schengen c'est 1995, ça fait donc 17 ans. Dix-sept ans et ça ne fonctionne pas », avait clamé en mars le président-candidat.
« Nous avons besoin d'un mécanisme de compensation pour le cas ou un Etat membre, en dépit de l'aide qui lui a été apportée, se révèle incapable d'assurer ses obligations au titre de la protection des frontières extérieures de l'UE », souligne la lettre franco-allemande.
Les deux gouvernements réclament « la possibilité, en dernier ressort, de réintroduire des contrôles aux frontières internes pour une période n'excédant pas 30 jours » dans le cadre de ce « nouveau mécanisme