Une page se tourne bel et bien en Birmanie, où le dégel amorcé par le régime commence à porter ses fruits. Après la libération de nombreux prisonniers politiques, après l'ouverture des négociations avec les groupes rebelles des minorités ethniques, après, surtout, le retour en grâce par la voie des urnes d'Aung San Suu Kyi, élue au Parlement avec 36 autres membres de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le président Thein Sein a obtenu gain de cause : les sanctions internationales qui pesaient depuis bientôt quinze ans sur le régime commencent à être levées.
Ce lundi, l'Union européenne devrait formaliser à Luxembourg la suspension pour un an de ses sanctions, en particulier les restrictions à l’encontre de plus de 800 entreprises actives dans le domaine de l'exploitation forestière, de la mine et du commerce de pierres précieuses... Seul l'embargo sur les armes sera maintenu.
Mardi, les Etats-Unis ont de leur côté annoncé la levée de sanctions interdisant l'exportation en Birmanie de certains services financiers, dont ceux à visée humanitaire, démocratique, éducative, sociale et sanitaire, sportive ou religieuse. Et samedi, le Japon devait annoncer l'abandon de la dette de 300 milliards de yens (2,8 milliards d'euros) due par la Birmanie et le retour de l'aide à ce pays, selon le quotidien Asahi Shimbun.
Reste que le désenclavement au moins partiel de