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Libération

Syrie : l’opposition veut une intervention armée

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Répression. Les rebelles réclament que les pays «amis» agissent sans l’aval du Conseil de sécurité.
publié le 20 avril 2012 à 22h16

Ils ont à nouveau défilé par milliers vendredi dans les rues syriennes, défiant le régime en scandant : «Nous serons victorieux et Al-Assad sera défait !» Ils ont manifesté dans la province de Deraa (sud), à Idlib et Al-Boukamal (est), ou encore à Homs, capitale de la rébellion. Les militants ont fait état de déploiements massifs de forces militaires, bloquant de nombreuses mosquées, point de départ traditionnel de ces rassemblements. La dizaine d'observateurs de l'ONU présents en Syrie n'ont pas été sur les lieux de peur que leur «présence ne soit utilisée» pour favoriser «une escalade» de la violence.

«Provocations». Conscient de la difficulté de la mise en œuvre du plan Annan, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a considéré que le déploiement «d'une force robuste d'observation» d'environ 500 personnes permettrait de faire évoluer positivement la situation. La Russie reste en revanche extrêmement prudente. Elle affirme que le cessez-le-feu était à ses yeux et «dans l'ensemble» respecté, en dépit «des violations et des provocations», allusion transparente à l'opposition. Dix membres des forces de sécurité ont été tués par un attentat à la voiture piégée à Qouneitra, au sud, attaque attribuée par le régime aux «terroristes».

De son côté, le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, a accusé le régime de ne pas avoir retiré ses troupes des villes et de «continuer à défi