L’opposante birmane Aung San Suu Kyi et les nouveaux élus de son parti, qui rejettent la formulation du serment qu’ils doivent prêter, n’assisteront pas à leur première session du Parlement lundi, premier signe de discorde avec le gouvernement depuis les élections partielles.
«Nous ne boycottons pas, mais nous attendons seulement le bon moment pour y aller», a confirmé dimanche la lauréate du prix Nobel de la paix après une réunion de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Suu Kyi a triomphalement remporté son premier siège de députée lors du scrutin partiel historique du 1er avril qui a fait de la LND la première force d'opposition au Parlement. Et les nouveaux élus devaient assister lundi à Naypyidaw à leur première session mais ils refusent de prêter le serment de «sauvegarder» la Constitution de 2008 qu'ils veulent modifier.
Ce texte, adopté par référendum une semaine après le passage du cyclone Nargis (138.000 morts ou disparus), arroge des pouvoirs immenses aux militaires et réserve notamment un quart des sièges des assemblées aux militaires d’active.
La LND a déposé des requêtes auprès de la Cour constitutionnelle et du président Thein Sein, en déplacement au Japon, pour faire remplacer «sauvegarder» par «respecter», mais n’a pas obtenu gain de cause.
Le porte-parole du parti, Nyan Win, s'est toutefois montré confiant dimanche. «Je pense que nous allons surmonter (la situation) bientôt», a-t-il déclaré.
«La LND a décidé de participer aux