«On joue un peu notre va-tout, résume un diplomate occidental. Soit Bachar al-Assad est sérieux quant à sa volonté d'arrêter les violences, et tout cela peut être le début d'un processus. Soit il se moque de tout le monde, et il faudra passer à autre chose.» Une semaine après avoir avalisé l'envoi d'une mission d'observation en Syrie pour «contrôler» un cessez-le-feu maintes fois violé, les Nations unies ont voté samedi une nouvelle résolution à l'unanimité autorisant l'arrivée de 300 Casques bleus non armés sur place. Selon le texte, le déploiement doit se faire «rapidement et pour une période initiale de quatre-vingt-dix jours». La résolution précise néanmoins que c'est au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de déterminer si la situation sur le terrain permet l'arrivée des observateurs, et juste après le vote, ce dernier a appelé Damas à «créer les conditions nécessaires pour le déploiement de la mission».
Mises en garde. Depuis son instauration non officielle il y a dix jours, la trêve a été largement mise à mal par la mort de plus de 200 personnes, alors que la vingtaine d'observateurs de l'ONU déjà en Syrie depuis une semaine ont pu se rendre ce week-end dans la ville de Homs, devenue le symbole de la résistance. Jamais des Casques bleus n'avaient été envoyés non armés et sans accord formel d'arrêt des hostilités dans une zone de guerre.
Le vote s'est accompagné d'une série de mises en garde au régime syr