Au centre d'accueil du temple mormon de Boston, dans le Massachusetts, les initiés pointent quelques bouilles notables parmi les photos épinglées au mur : celles des petits-enfants Romney. «Ici, c'est Thomas, que nous appelons Tommy, le fils de Tagg [l'aîné des cinq fils de Mitt Romney, ndlr]», montre Tony Kimball, un fidèle qui s'est proposé de jouer les cornacs. «Et ici, regardez l'orgue : il est là grâce à l'argent donné par les Romney», poursuit notre guide, désignant les majestueux tuyaux qui ornent la salle de prière.
Dans sa campagne pour tenter de ravir la Maison Blanche à Barack Obama, en novembre, le candidat républicain, Mitt Romney, reste très discret sur sa foi mormone - une religion encore mal connue et pas toujours bien acceptée aux Etats-Unis. Ce culte un peu étrange a été fondé en 1830 par Joseph Smith qui affirmait avoir découvert dans l’Etat de New York de saintes écritures gravées sur des plaques d’or (le Livre de Mormon). Il a joué un rôle formateur essentiel pour Mitt Romney. Longtemps avant que ce dernier ne se lance en politique, il a exercé les fonctions d’«évêque» et de «président de pieu» (chargé de plusieurs paroisses) au sein de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
«Il faisait de bons sermons»
L'Eglise mormone exige beaucoup de ses fidèles : un dixième de leurs revenus, des services de trois heures chaque dimanche, le renoncement non seulement à l'alcool et au tabac mais aussi au café ou au thé…