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Analyse

Bruxelles tend la main au régime birman

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publié le 23 avril 2012 à 21h16

Suspension mais certainement pas suppression. L'Union européenne a décidé, hier, de seulement suspendre une grande partie des sanctions à l'encontre de la Birmanie, tout en maintenant un embargo sur les armes. La mesure, qui prendra effet à la fin de la semaine, restera un an en vigueur. Fruit d'un compromis des 27, la décision intervient à un moment de crispation en Birmanie : élus lors des législatives partielles, les 43 élus de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) ont boycotté, hier, leur première session parlementaire. Les députés de la LND et Aung San Suu Kyi en tête ergotent sur la formulation du serment qu'ils doivent prêter. Ils refusent de devoir «sauvegarder» le texte de 2008 qui arroge des pouvoirs considérables aux militaires.

Que vise la suspension ?

«Afin de saluer et d'encourager le processus de réformes» en cours depuis un an en Birmanie, l'UE suspend donc ses «mesures restrictives» instaurées dès 1996 et renforcées à plusieurs reprises. Elles comprennent des interdictions de voyager et des gels d'avoir à l'encontre de 491 personnes. En février, 87 officiels birmans avaient déjà bénéficié d'une amnistie dont le président Thein Sein. Quelque 59 sociétés et organisations étaient également visées par des gels d'avoir. Dans le même temps, des restrictions commerciales et d'investissement qui visaient plus de 800 entreprises, notamment dans le secteur de l'exploitation forestière, de la mine et du commerce de pierres précieu