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Analyse

Le FN s’invite au bal des populismes européens

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Les partis xénophobes prospèrent dans l’UE, mais le passé de la formation française en fait un cas à part.
publié le 23 avril 2012 à 20h36

Les partis populistes aux accents xénophobes et antieuropéens ont partout le vent en poupe sur le Vieux Continent. Le dernier choc fut le triomphe, il y a un an en Finlande, du parti des Vrais Finlandais qui, avec 19% des voix en avril 2011, s'affirma comme la troisième force du pays. Les scores du Front national n'en inquiètent pas moins tout particulièrement nos partenaires (lire ci-dessous).

«Ce qui fait la différence entre le FN et les populistes scandinaves ou le parti de Geert Wilders aux Pays-Bas est l'enracinement dans une histoire, celle du mouvement créé par Jean-Marie Le Pen qui fut, au départ, une organisation parapluie pour les divers groupes de l'extrême droite française», explique Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

Recettes. Ces mouvements du nord de l'Europe sont des partis de droite radicalisés et ont recueilli de gros succès électoraux tels le Parti du progrès en Norvège (22,9% en 2009) ou le Parti du peuple danois (13,8%), et parfois appuient une coalition gouvernementale de droite, comme le Parti pour la liberté (15,5%), qui vient de précipiter les Pays-Bas dans la crise politique en refusant les dernières mesures d'austérité. «Ces formations ne sont pas ou plus ancrées dans la tradition de l'extrême droite et revendiquent des valeurs de tolérance, de liberté, de laïcité, fonds commun de la civilisation européenne, qui seraient directement menacées»,