La présidence palestinienne a condamné mardi la décision israélienne de légaliser trois colonies sauvages en Cisjordanie, y voyant «une réponse» à la lettre du président Mahmoud Abbas exigeant un gel de la colonisation pour reprendre les négociations de paix.
«La décision sur les colonies est la réponse à la lettre du président Abbas au Premier ministre Benjamin Netanyahu», a déclaré à l'AFP le porte-parole de Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a remis le 17 avril à Benjamin Netanyahu une lettre de doléances de Mahmoud Abbas exigeant pour reprendre les négociations de paix une série d'engagements : discussions sur la base des lignes de 1967 «avec des échanges de territoire mineurs et mutuellement agréés», gel de la colonisation, libération des détenus palestiniens et retour à la lettre des accords signés.
Les deux parties sont convenues que le Premier ministre israélien adresserait sa réponse au président palestinien «dans les deux semaines».
830 habitants
Israël a autorisé a posteriori les colonies de Bruchin (350 habitants), Rechelim (240 habitants), dans le nord de la Cisjordanie et Sansana (240 habitants), dans le sud du territoire palestinien, a indiqué mardi le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.
Un comité ministériel a «décidé de formaliser les statuts de trois communautés établies dans les années 90 à la suite de décisions de gouvernements précédents», selon le texte publié.
Le gou