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«Quand j'ai zoomé sur la plaque d'immatriculation, la voiture a explosé»

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Au procès Breivik, deux témoignages sont venus mardi préciser les circonstances de l'attentat à la bombe au siège du gouvernement.
Svein Olav Christensen, spécialiste des explosifs, témoigne lors du procès d'Anders Behring Breivik à Oslo, le 24 avril 2012. (Photo Lise Aserud. Reuters)
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publié le 24 avril 2012 à 12h10

«Il y a eu un énorme rugissement». Un vigile et un expert en explosifs ont décrit mardi devant le tribunal d'Oslo l'explosion de la bombe d'Anders Behring Breivik qui a fait huit morts et des dizaines de blessés l'an dernier près du siège du gouvernement norvégien.

Agent de sécurité dans le quartier des ministères, Tor Inge Kristoffersen a expliqué comment il avait vu une camionnette blanche se garer au pied de la tour abritant les bureaux du Premier ministre le 22 juillet 2011 et entamé les vérifications d’usage à l’aide des caméras de vidéosurveillance.

«Quand j'ai zoomé sur la plaque d'immatriculation, la voiture a explosé», a témoigné Tor Inge Kristoffersen qui se trouvait alors dans le centre opérationnel situé au sous-sol du bâtiment. «La moitié des images a disparu de nos écrans parce que les caméras avaient été détruites dans l'explosion».

«Il y a eu un énorme rugissement (...) Le plafond au-dessus de nous a remué comme une vague, comme si c'était de l'eau», a-t-il dit.

«Zone de guerre»

Ancien militaire ayant servi au Moyen-Orient et dans les Balkans, Tor Inge Kristoffersen a continué à travailler dans le quartier des ministères après l'attentat, comparant l'endroit à «une zone de guerre».

Dans les semaines qui ont suivi les attaques, certains se sont étonnés que l’on puisse impunément garer un véhicule au pied même du centre névralgique des autorités.

Dans son témoignage, le vigile a rappelé que des travaux, envisagés dès 2006, étaient en cours