Oubliée au fond d'une épave en mer Baltique depuis les années 1840, une cargaison de champagne bien conservé a été repêchée par des plongeurs suédois à l'été 2010 : onze des bouteilles jugées «buvables», et bien mieux que ça, seront vendues aux enchères en juin.
Les 162 bouteilles repêchées avaient toutes été débouchées, dégustées puis rapidement rebouchées pour conserver leur frêle pétillement : «Une émotion très forte», se souvient l'historienne de la maison champenoise Veuve Clicquot, dont plusieurs bouteilles figurent au butin.
«Dans une atmosphère de laboratoire et un silence absolu, on a découvert un nez extrêmement puissant puis une bouche d'une fraîcheur inouïe avec des arômes de fleurs, d'agrumes, de bergamote», explique Fabienne Moreau, qui a participé à la dégustation aux côtés de l'expert international Richard Juhlin.
En tout, 79 bouteilles sont propres à la consommation. Les autres, abîmées par l’eau de mer pourtant peu salée en Baltique, iront au musée, affirme Lina Dumas, chargée du projet pour le gouvernement des îles Aaland (Finlande) auquel appartient l'épave et son contenu.
Seules deux bouteilles de cette pêche miraculeuse ont déjà été vendues, en juin dernier, pour un total de plus de 50 000 euros.
Le 8 juin, onze autres seront mises aux enchères à 10 000 euros pièce sur l’archipel d’Aaland par la maison française Artcurial, retenue à l’issue d’un appel d’offres international, au profit de la sauvegarde de l’environnement et de l’arc