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Libération

Doutes autour de l'efficacité de la mission en Syrie

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publié le 25 avril 2012 à 18h55

Le chef de la diplomatie française et des experts affichaient leur scepticisme ce mercredi sur l’efficacité de la mission de l’ONU chargée de surveiller le cessez-le-feu en Syrie, où 15 civils, dont un enfant, ont été tués par les forces du régime.

Au vu des violations quotidiennes de la trêve, censée être entrée en vigueur le 12 avril, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a jugé «fortement compromis» le plan de sortie de crise de de l'émissaire international Kofi Annan.

La France veut un déploiement du reste des observateurs de l'ONU «sous quinzaine et pas dans trois mois», a-t-il affirmé, alors que le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a indiqué que 100 des 300 observateurs prévus par la résolution 2043 du Conseil de sécurité se trouveront en Syrie dans un mois, dont 30 d'ici la fin de la semaine.

Le 5 mai, date du prochain rapport de Kofi Annan, représentera «un moment de vérité», a estimé M. Juppé. Si la mission de l'ONU «ne fonctionne pas, on ne peut pas continuer à se laisser défier par le régime» et il faudra «passer à autre chose pour arrêter la tragédie», a-t-il ajouté.

M. Juppé a en outre jugé «inacceptable» que Damas refuse certains observateurs, après l'annonce par les Etats-Unis que le régime syrien ne voulait pas d'observateurs originaires des pays du groupe des Amis de la Syrie.

Le ministre français s'exprimait à l'issue d'un entretien avec plusieurs militante