Le président sud-soudanais Salva Kiir, en visite à Pékin, a accusé mardi le Soudan d'avoir «déclaré la guerre» au Soudan du Sud, visé par de nouveaux bombardements nocturnes de l'aviation soudanaise à proximité de sa frontière qui ont 16 morts et 34 blessés dans l'Etat frontalier d'Unité.
Khartoum, de son côté, a accusé Juba de vouloir «ébranler sa stabilité» en continuant à soutenir les rebelles sur son territoire, au lendemain du refus annoncé du président soudanais Omar el-Béchir de revenir à la table des négociations avec son voisin du Sud.
Dans la nuit de lundi à mardi, les avions soudanais ont pris pour cible les localités sud-soudanaises de Panakwach et Lalop, dans l’Etat d’Unité, ainsi que le poste-frontière de Teshwin, une zone contestée, théâtre d’intenses combats entre les deux armées ces derniers jours, a affirmé mardi le gouverneur d’Unité, Taban Deng, à Bentiu, capitale de cet Etat frontalier.
Les bombardements ont continué jusqu'aux «premières heures» mardi, a-t-il ajouté, précisant que les frappes les plus profondes avaient été recensées à environ 25 km de la ligne de front, à la frontière non démarquée entre les deux Soudans.
Khartoum dément systématiquement toute frappe aérienne en territoire sud-soudanais, dont certaines ont pourtant été confirmées par l’ONU et des journalistes.
Négociations dans deux semaines
Selon l’ambassadrice américaine à l’ONU Susan Rice, ces derniers bombardements ont fait 16 morts et 34 blessés. Elle a dit se baser sur un bilan donné mardi p