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Libération

Les bombardements se poursuivent sur le Soudan du Sud

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Après de nouvelles frappes dans la nuit de l'aviation soudanaise, le président sud-soudanais Salva Kiir estimé que Khartoum avait «déclaré la guerre».
Le président chinois Hu Jintao reçoit à Pékin son homologue sud-soudanais Salva Kiir, le 24 avril 2012. (Photo Petar Kujundzic. Reuters)
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publié le 25 avril 2012 à 8h25

Le président sud-soudanais Salva Kiir, en visite à Pékin, a accusé mardi le Soudan d'avoir «déclaré la guerre» au Soudan du Sud, visé par de nouveaux bombardements nocturnes de l'aviation soudanaise à proximité de sa frontière qui ont 16 morts et 34 blessés dans l'Etat frontalier d'Unité.

Khartoum, de son côté, a accusé Juba de vouloir «ébranler sa stabilité» en continuant à soutenir les rebelles sur son territoire, au lendemain du refus annoncé du président soudanais Omar el-Béchir de revenir à la table des négociations avec son voisin du Sud.

Dans la nuit de lundi à mardi, les avions soudanais ont pris pour cible les localités sud-soudanaises de Panakwach et Lalop, dans l’Etat d’Unité, ainsi que le poste-frontière de Teshwin, une zone contestée, théâtre d’intenses combats entre les deux armées ces derniers jours, a affirmé mardi le gouverneur d’Unité, Taban Deng, à Bentiu, capitale de cet Etat frontalier.

Les bombardements ont continué jusqu'aux «premières heures» mardi, a-t-il ajouté, précisant que les frappes les plus profondes avaient été recensées à environ 25 km de la ligne de front, à la frontière non démarquée entre les deux Soudans.

Khartoum dément systématiquement toute frappe aérienne en territoire sud-soudanais, dont certaines ont pourtant été confirmées par l’ONU et des journalistes.

Négociations dans deux semaines

Selon l’ambassadrice américaine à l’ONU Susan Rice, ces derniers bombardements ont fait 16 morts et 34 blessés. Elle a dit se baser sur un bilan donné mardi p