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Les contrôles au faciès devant la Cour suprême américaine

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La loi controversée de l'Arizona permettant aux policiers de contrôler les personnes qu'ils soupçonnent d'être sans-papiers sera examinée aujourd'hui par les neuf magistrats de la plus haute juridiction des Etats-Unis.
La Cour suprême fédérale, à Washington, le 25 mars 2012. (Photo Stelios Varias. Reuters)
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publié le 25 avril 2012 à 7h18

Après la réforme de Barack Obama sur la santé, la Cour suprême des Etats-Unis examine ce mercredi un autre motif de division entre le gouvernement fédéral et les Etats : la lutte contre l’immigration clandestine, avec une loi de l’Arizona de contrôle au faciès.

Comme pour la loi sur l’assurance-maladie, la plus haute juridiction rendra sa décision en juin, à quatre mois de la présidentielle américaine et, tout comme dans le cas de la réforme chère au président Obama, les experts s’attendent à ce que l’issue du débat pèse sur les résultats du scrutin où Barack Obama remet son mandat en jeu.

Cette fois, la cour, à majorité conservatrice, devra déterminer si les Etats américains peuvent mettre en place leur propre politique d’immigration ou si le gouvernement fédéral a autorité exclusive dans ce domaine en vertu de la Constitution.

En question, une loi entrée en vigueur en juillet 2010 en Arizona, Etat du Sud-Ouest qui compte 400 000 sans-papiers, selon le Pew Hispanic Center.

Le gouvernement Obama l’a immédiatement contestée en justice et obtenu que le texte soit purgé de ses quatre dispositions controversées : le contrôle, même sans motif, du statut migratoire de toute personne soupçonnée d'être illégalement aux Etats-Unis; l’obligation pour tout immigré de pouvoir présenter des papiers à tout moment; l’interdiction de travailler ou de rechercher un emploi en l’absence de papiers; et l’arrestation sans mandat de tout individu suspecté d'être clandestin.

«La loi est très dracon