Au moins neuf personnes, dont un kamikaze, ont été tuées ce jeudi au Nigeria, dans la capitale Abuja et à Kaduna, une grande ville du nord, dans deux attentats visant pour la première fois des journaux de ce pays régulièrement secoué par des attaques meutrières d’islamistes.
Quelques heures plus tard une autre bombe a explosé sur une route du sud de Kaduna, faisant trois blessés, a indiqué un responsable des secours.
A Abuja, un attentat-suicide a frappé le bâtiment abritant la rédaction et l’imprimerie du quotidien national privé ThisDay, l’un des journaux les plus influents du pays.
Un kamikaze en voiture a été autorisé par la sécurité à s’introduire dans l’enceinte du journal par le portail situé à l’arrière. Il a provoqué une explosion au niveau de l’imprimerie, endommageant sérieusement l'édifice.
Dans un communiqué diffusé dans la soirée, ThisDay a affirmé que cinq personnes avaient été tuées: un agent de sécurité, trois passants et le kamikaze.
A Kaduna, l’une des grandes villes du nord majoritairement musulman, une bombe a explosé devant un immeuble abritant les rédactions de plusieurs journaux, dont ThisDay.
Quatre personnes ont été tuées et 19 blessées, selon une source au sein des services de secours.
Les médias au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 160 millions d’habitants, n’avaient encore jamais été la cible de telles attaques.
Le directeur de ThisDay, Eniola Bello, a dénoncé une «attaque contre le journalisme et la liberté d'expression». «Aucune