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Charles Taylor, coupable de crimes contre l'humanité

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L'ancien président libérien Charles Taylor attend l'énoncé de son verdict de culpabilité au tribunal spécial pour la Sierra Leone, le 26 avril 2012. (Photo Peter Dejong. Pool. Reuters)
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publié le 26 avril 2012 à 7h52
(mis à jour le 26 avril 2012 à 19h36)

L’ancien président du Liberia Charles Taylor a été reconnu coupable jeudi de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre en Sierra Leone entre 1996 et 2002, devenant le premier ex-chef d’Etat condamné par la justice internationale depuis le procès de Nuremberg.

La condamnation de Charles Taylor, qui sera fixé sur sa peine le 30 mai, a été saluée par la communauté internationale et de nombreuses ONG qui y voient une «décision historique» dans la lutte contre l'impunité.

Président du Liberia de 1997 à 2003, Charles Taylor, 64 ans, a été reconnu coupable d'avoir «aidé et encouragé» une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone, dans le but d'exploiter ses diamants, lors d'une guerre civile ayant fait 120 000 morts entre 1991  et 2001.

Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) qui siégeait à Leidschendam, près de La Haye, où le procès avait été délocalisé pour raisons de sécurité, entendra le 16 mai les observations des parties sur la peine qui sera infligée à l’ex-chef d’Etat et purgée en Grande-Bretagne. Le TSSL ne prononce pas de peine de prison à vie mais fixe un certain nombre d’années de prison.

Réactions internationales

Ce jugement est le premier rendu par la justice pénale internationale contre un ancien chef d’Etat depuis celui prononcé en 1946 par le tribunal militaire international de Nuremberg contre Karl Dönitz, commandant en chef de la marine allemande, qui avait succédé à Adolf Hitler à la fin de la Seconde guerre mondiale. Il avait été con