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La Cour suprême face à la loi «suspecte» de l’Arizona

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L’Etat fédéral tente d’empêcher les contrôles au faciès votés par cet Etat du Sud, alors que l’électorat latino jouera un rôle important lors de la présidentielle.
publié le 26 avril 2012 à 20h46

La plus grande vague d’immigration de l’histoire des Etats-Unis, qui a vu 12 millions de Mexicains arriver depuis 1910, est en train de s’achever : entre 2005 et 2010, les Etats-Unis ont compté plus de retours de Mexicains vers leur pays d’origine que d’arrivées (1 390 000 départs pour 1 370 000 arrivées), selon une étude du Pew Hispanic Center publiée cette semaine, basée sur les recensements américains et mexicains.

Le retournement est spectaculaire : de 1995 à 2000, les Etats-Unis avaient compté près de 3 millions de nouveaux immigrés en provenance du Mexique, contre 670 000 départs. Pour les experts du Pew Center, différents facteurs sont en cause : la crise économique, le renforcement des contrôles à la frontière, le nombre accru d'expulsions (lire ci-contre) ou le déclin de la natalité mexicaine. Alors que le flot d'immigrants se réduit, les controverses politiques continuent de plus belle en cette année électorale.

Contrôles. Cette semaine, les passions se sont déchaînées autour de la Cour suprême, à qui l'administration Obama a demandé de bloquer une loi adoptée en Arizona, prévoyant le contrôle presque systématique des clandestins. Votée en 2010, cette législation permet aux policiers de l'Arizona de vérifier les papiers de toute personne qu'ils «suspectent» d'être illégale. L'administration Obama a empêché son entrée en vigueur, rappelant que l'immigration est du ressort de l'Etat fédéral et pas des Etats fédérés. Les opposants à ce