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les clés

Sarkozy repart à l'offensive sur Schengen

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Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, est chargé de remettre le sujet sur le tapis ce jeudi lors d'une réunion avec ses homologues européens à Luxembourg.
Un poste de garde-frontière turc à la frontière gréco-turque. (Photo Vassilis Ververidis. Reuters)
publié le 26 avril 2012 à 9h48
(mis à jour le 26 avril 2012 à 10h23)

«Malheureusement, les vents du populisme menacent une des grandes réalisations de l'intégration européenne: la libre-circulation des personnes au sein de l'UE.» Contre quels vents au juste pestait ce mercredi sur Twitter le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, en visite officielle en Roumanie ? Sans doute ceux soufflés par le parti populiste néerlandais d'extrême droite PVV de Geert Wilders, qui bloque l'adhésion à l'espace Schengen de la Roumanie, mais aussi ceux relancés avec vigueur ces derniers jours par Nicolas Sarkozy qui, tout à sa conquête de l'électorat d'extrême-droite, revient à la charge sur l'accord de libre-circulation européen.

«Les Français ne veulent plus d'une Europe passoire», a asséné lundi au lendemain du premier tour le président-candidat, à Saint-Cyr-sur-Loire, reprenant à son compte la réthorique du Front national. «C'est le message que j'ai entendu. Si l'Europe ne peut pas défendre ses frontières, la France le fera.» Quitte à remettre en cause Schengen, espace créé en 1985 pour permettre aux ressortissants de ses 26 membres (22 pays de l'UE plus l'Islande, la Norvège la Suisse et le Liechtenstein) de circuler librement sans contrôles frontaliers. Cinq pays de l'UE n'en sont pas membre