«Du burlesque !» Appelé à s'expliquer sur ses soirées très privées et pour lesquelles il est accusé de prostitution de mineures, Silvio Berlusconi a tenté vendredi de minimiser une fois encore la réalité des jeux dits du «bunga bunga» en compagnie de Karima el-Mahroug, dite «Ruby», et de ses copines.
Soupçonne-t-on des soirées orgiaques chez lui ? «C'était des dîners élégants», s'est indigné le Cavaliere dans les couloirs du palais de justice, ajoutant que les ragazze - déguisées, semble-t-il, en infirmières peu vêtues ou arborant un masque du joueur de football Ronaldinho (ex-Milan AC, son propre club) - «s'entraînaient pour des spectacles comiques». Le tout dans une ambiance «sereine, sympathique et entraînante». Des soirées en tout cas extrêmement coûteuses aussi. Car selon le quotidien la Repubblica, qui publie depuis quelques jours sur son site les enregistrements des conversations téléphoniques de Ruby, ordonnés en 2010 par la justice, l'ancien président du Conseil aurait déboursé pas moins de «47 000 euros par semaine» pour la jeune Marocaine. «Il est fou, il est complètement fou de moi», raconte-t-elle à une amie.
Après l'éclatement du scandale Ruby se confie : «Il m'a appelée et sa secrétaire deux fois. Mon avocat est venu me voir pour me dire : "On doit trouver une solution parce que tu étais mineure".» Quelques jours plus tard, elle déclare : «Il [Berlusconi, ndlr] m'a dit de me fai