Les Etats-Unis observent la présidentielle française avec un intérêt teinté d'appréhension, vu les positions affichées par François Hollande sur l'Afghanistan, après avoir entretenu des relations qualifiées «d'excellentes» avec Nicolas Sarkozy malgré des désaccords de fond.
Officiellement, Washington se garde de prendre parti dans la course qui oppose le président sortant et son adversaire socialiste pour diriger un pays doté d’un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU et dont 3 600 soldats restent déployés aux côtés des GI’s en Afghanistan.
«La France est un grand, grand allié des Etats-Unis et le restera», a affirmé Jay Carney, porte-parole du président Barack Obama. Il a refusé de «préjuger des résultats de l'élection française» et de leurs conséquences sur la relation transatlantique.
Mercredi, François Hollande a quant à lui évoqué une future relation de «confiance avec la direction actuelle des Etats-Unis», malgré des «différences d'approche sur l'Otan et sur l'Afghanistan».
Ce dernier dossier pourrait provoquer des frictions entre un nouveau gouvernement socialiste à Paris et l’administration Obama, qui a fixé à 2014 l'échéance d’un transfert des responsabilités aux forces afghanes.
François Hollande, favori des sondages, a en effet promis, sauf «impossibilité matérielle», un retrait des troupes françaises d'ici à la fin de l'année.
«François Hollande a annoncé qu'il entamerait le retrait dès son arrivée s'il